
Les principales caractéristiques
Très riche en eau (il en renferme près de 90 %), le melon est un fruit particulièrement rafraîchissant.
Sa valeur énergétique moyenne est de l’ordre de 48 kcalories soit 200 kJoules aux 100 g. Elle dépend directement du taux de glucides (ou sucres), qui peut varier de 6 à 14 % mais se situe le plus souvent aujourd’hui, aux alentours de 10 à 12 %. Ces glucides sont constitués en majorité par du saccharose (les 3/4 du total), glucose et fructose étant présents en moindres proportions.
Comme la plupart des fruits, le melon ne renferme que des traces de lipides (ou graisses) et moins de 1 % de protides.
Parmi les vitamines, il faut en premier lieu souligner la présence de carotène (ou provitamine A). Avec la mangue et l’abricot, le melon fait partie des fruits qui en contiennent le plus : environ 2 mg aux 100 g pour les melons à chair orangée (mais seulement 0,1 à 0,3 mg pour ceux à chair jaune ou verte).
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Le carotène est en effet un des constituants des pigments orange du fruit. Il se transforme dans l’organisme en vitamine A, vitamine qui joue un rôle important dans la vision crépusculaire, le bon état de la peau et des muqueuses, et qui intervient dans les mécanismes de croissance cellulaire. Et surtout, le carotène possède d’intéressantes propriétés anti-oxydantes, 100 g de melon permettent de couvrir environ la moitié de l’apport quotidien conseillé en provitamine A.
Le taux de vitamine C se situe aux alentours de 25 mg aux 100 g (apport quotidien conseillé pour l’adulte : 80 mg). Malgré des variations assez notables (de 10 à 47 mg), le melon peut ainsi être considéré comme un fruit «bon fournisseur» de vitamine C (sa teneur est supérieure à celle de la pomme, de la poire ou de l’abricot, par exemple).
Les vitamines du groupe B sont toutes présentes, bien qu’en quantités assez modérées dans l’ensemble.
L’éventail des minéraux est très large : le potassium domine nettement, avec un taux élevé de 300 mg aux 100 g. Cela confère au melon des propriétés diurétiques manifestes (d’autant plus marquées que le taux de sodium y est faible, comme dans tous les fruits). Les oligo-éléments sont nombreux (fer, zinc, cuivre, manganèse, iode, bore, etc.).
Enfin, les fibres, composées surtout d’hémicelluloses et de pectines, ne dépassent pas 1 g aux 100 g. Elles sont particulièrement efficaces pour accélérer le transit intestinal.
L’INTÉRÊT NUTRITIONNEL ET DIÉTÉTIQUE
Un apport de sécurité en provitamine A
L’abricot représente une source remarquable de provitamine A (ou carotène), qui se transforme dans l’organisme en vitamine A. Cette vitamine est nécessaire à la croissance, au bon état de la peau et des muqueuses, ainsi qu’à la vision crépusculaire. Elle possède des propriétés détoxicantes et anti-oxydantes reconnues, et joue un rôle efficace dans la protection contre le cancer et le vieillissement cellulaire. Elle augmente également la résistance aux infections. Son action est donc précieuse et diversifiée.
L’abricot est un fruit tout à fait intéressant pour la couverture de ce besoin vitaminique : 100 g (2 petits abricots) fournissent 1,5 à 3 mg de provitamine A, ce qui correspond pratiquement à 50 % de l’apport conseillé pour l’adulte.
A noter que la grossesse, la prise de pilule contraceptive, l’usage du tabac augmentent le besoin de vitamine A et de provitamine A. Dans tous ces cas, la consommation d’abricot s’avère particulièrement utile.
Une très bonne recharge minérale
Avec l’abricot, on bénéficie d’un apport très important de potassium : 315 mg aux 100 g (le besoin minimal est estimé à 500 mg/100 g, et la consommation habituelle moyenne à 2 ou 3 mg). Egalement appréciable, la fourniture de fer (0,4 mg/100 g ; AJR* 10 à 18 mg), de cuivre (0,12 mg/100 g ; AJR* 2,5 mg), de magnésium (11 mg/100 g ; AJR* 330 à 420 mg).
Tous ces minéraux sont à privilégier chez ceux qui ont une activité musculaire élevée, en particulier les sportifs. L’abricot (frais ou séché, d’ailleurs) constitue pour eux un fruit très bien adapté à leurs besoins. Il contribue à la recharge minérale avant la compétition (recharge d’autant plus nécessaire que l’effort est intense, prolongé, et qu’il fait chaud) ; il s’intègre utilement à la ration de récupération (qui doit être riche en potassium, pour permettre une bonne élimination des toxines de fatigue).
Une excellente digestibilité
Lorsqu’il est consommé « mûr à point », l’abricot est un fruit délicieux et parfaitement digeste. Son assimilation est favorisée par sa consistance tendre et moelleuse, et par sa saveur légèrement acidulée qui stimule les sécrétions gastriques. Ses fibres, très bien tolérées, sont bénéfiques pour le fonctionnement intestinal (les pectines, abondantes, ont des vertus régulatrices sur le transit : elles aident à lutter contre une paresse intestinale, et sont bien supportées même des intestins sensibles).
L’abricot fait d’ailleurs partie des premiers fruits que l’on peut servir aux bébés : tout d’abord poché et finement passé, puis simplement écrasé (et éventuellement mélangé à un petit suisse ou à du fromage blanc).
AJR : Apport Journalier Recommandé
LE TABLEAU DE COMPOSITION MOYENNE
Composition moyenne * pour 100 g net
Composants
(g)
Glucides
11.0
Protides
0.90
Eau
88.0
Fibres alimentaires
1.00
Minéraux
(mg)
Phosphore
17.00
Calcium
14.00
Magnésium
14.00
Soufre
14.00
Sodium
18.00
Chlore
40.00
Bore
0.001
Fer
0.200
Cuivre
0.050
Zinc
0.100
Manganèse
0.040
Iode
0.002
Vitamines
(mg)
Vitamine C (ac. ascorbique)
25.00
Provitamine A (carotène)
2.000
Vitamine B1 (thiamine)
0.040
Vitamine B2 (riboflavine)
0.020
Vitamine B3 ou PP (nicotinamide)
0.500
Vitamine B5 (ac. panothénique)
0.200
Vitamine B6 (pyridoxine)
0.090
Vitamine B9 (ac. folique)
0.100
Vitamine E (tocophérols)
0.100
Apports énergétiques
KCalories
48.00
* Il s’agit d’une composition moyenne donnée à titre indicatif : les valeurs sont à considérer comme des ordres de grandeur, susceptibles de varier selon les variétés, la saison, le degré de maturité, les conditions de culture, etc. D’après : « Répertoire général des aliments », REGAL (1995) – « Minéraux » (1996) ; « Composition des aliments », Souci, Fachmann et Kraut ; « The Composition of Foods », Mc Cance et Widdowson.
