Les principales caractéristiques
En ce qui concerne son apport énergétique, l’aubergine se situe parmi les légumes frais les moins caloriques : elle apporte en effet environ 18 kilocalories (75 kiloJoules) aux 100 g, ce qui la place au niveau de la tomate, de l’endive ou de la laitue. Elle est riche en eau (plus de 92 % en moyenne), et sa teneur en éléments énergétiques reste limitée.
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Elle renferme ainsi 3 à 4 g de glucides aux 100 g (essentiellement des glucides simples, glucose et fructose), et moins de 1 g de protides, c’est à dire plutôt un peu moins que dans les autres végétaux frais. Les lipides, ou substances grasses, n’apparaissent qu’à l’état de traces.
La teneur en glucides de l’aubergine dépend de la variété, mais aussi du degré de maturité : les aubergines cueillies trop précocement sont pauvres en glucides (parfois moins de 2 g aux 100 g), ce qui est défavorable pour la qualité gustative.
Les fibres de l’aubergine sont assez abondantes : 2,5 g aux 100 g. Elles sont composées en majeure partie par des proto-pectines (pectines liées aux parois cellulaires du végétal), et en moindre quantité par des pectines et des celluloses. Lors de la cuisson, les proto-pectines, comme les pectines, acquièrent une consistance moelleuse et tendre.
Parmi les substances minérales (qui atteignent au total 0,5 g aux 100 g), le potassium domine (260 mg aux 100 g), tandis que le sodium ne dépasse pas 3 mg : cela confère à l’aubergine des qualités diurétiques indéniables. Du fait de son apport énergétique peu élevé, l’aubergine présente une bonne densité minérale (teneur en minéraux aux 100 kilocalories) : c’est notamment le cas pour le magnésium (72 mg/100 kcal), le zinc (0,6 mg/100 kcal), le manganèse (0,8 mg/100 kcal).
Les vitamines sont bien diversifiées : vitamines du groupe B, vitamine E (tocophérols végétaux), provitamine A en petites quantités et bien sûr vitamine C (à des taux variant entre 2 et 8 mg aux 100 g, en fonction des variétés et des saisons).
D’autres composants sont également présents en petites quantités dans l’aubergine. C’est le cas des acides organiques (au maximum 400 mg aux 100 g, avec pour dominante l’acide malique); des tannins galliques, plus ou moins abondants selon les variétés, qui sont en grande partie responsables d’une certaine astringence, et d’un brunissement de la pulpe à l’air.
Et enfin, comme tous les végétaux appartenant aux solanacées (tels la tomate, la pomme de terre…), l’aubergine renferme des stéroïdes naturels à l’état de traces. Ces substances, encore difficiles à extraire et à identifier, ont une odeur caractéristique (qui rappelle un peu l’odeur de «terre»), et une saveur plutôt amère. Elles se concentrent surtout dans les parties vertes des aubergines, dans les feuilles et dans les racines de la plante.
L’INTÉRÊT NUTRITIONNEL ET DIÉTÉTIQUE
L’aubergine contribue à renforcer l’alimentation en composés utiles (minéraux, fibres, vitamines), sans pour autant augmenter notablement l’apport énergétique. Elle possède en effet une densité nutritionnelle élevée en ces éléments. Pour bénéficier au maximum de cette propriété, il est préférable évidemment de la cuisiner avec un minimum de corps gras.
Consommée «nature», simplement cuite à la vapeur ou à l’étuvée, et éventuellement réduite en purée, l’aubergine est très digeste. Ses fibres (à dominante de pectines) sont en effet bien tolérées par les intestins, dont elles facilitent en douceur le bon fonctionnement. Additionnée d’une pointe d’ail et d’un soupçon d’huile d’olive, l’aubergine affirme son appartenance à la «diète méditerranéenne», réputée particulièrement bénéfique pour la santé.
Des études réalisées aux Etats-Unis et en Autriche ont montré que l’aubergine était capable de limiter l’augmentation des lipides et du cholestérol sanguins, augmentation qui suit habituellement l’absorption de corps gras (et d’aliments riches en graisse). Selon des chercheurs, l’aubergine renfermerait des substances (fibres particulières, composés spécifiques ) ayant la propriété de maintenir le cholestérol dans la lumière de l’intestin. Cela permettrait au cholestérol d’être expulsé sans avoir été réabsorbé par la muqueuse, puis entraîné dans la circulation sanguine.
LE TABLEAU DE COMPOSITION MOYENNE
Composition moyenne * pour 100 g net
Composants (g)
Glucides: 3.50
Protides: 0.90
Eau: 92.2
Fibres: alimentaires2.50
Minéraux: (mg)
Phosphore: 21.00
Calcium: 10.00
Magnésium: 13.00
Soufre 9.000
Sodium: 3.000
Chlore:55.00
Fer:0.300
Cuivre: 0.050
Zinc: 0.110
Manganèse: 0.150
Nickel: 0.010
Iode: 0.004
Vitamines(mg)
Vitamine C (ac. ascorbique): 5.000
Provitamine A (carotène): 0.030
Vitamine B1 (thiamine): 0.040
Vitamine B2 (riboflavine):0.050
Vitamine B3 ou PP (nicotinamide): 0.600
Vitamine B5 (ac. panothénique):0.230
Vitamine B6 (pyridoxine):0.090
Vitamine B9 (ac. folique):0.020
Vitamine E (tocophérols): 0.030
Apports énergétiques KCalories: 18.00
* Il s’agit d’une composition moyenne donnée à titre indicatif : les valeurs sont à considérer comme des ordres de grandeur, susceptibles de varier selon les variétés, la saison, le degré de maturité, les conditions de culture, etc. D’après : « Répertoire général des aliments », REGAL (1995) – « Minéraux » (1996) ; « Composition des aliments », Souci, Fachmann et Kraut ; « The Composition of Foods », Mc Cance et Widdowson.
Epoque De Récolte
Période De Commercialisation